Le Front de gauche : une offre politique inachevée
16 mars 2010Déclaration du Député François ASENSI au lendemain du 1er tour des élections régionales
Le premier tour des élections régionales constitue une sanction sans appel des politiques libérales injustes promues par le Président Sarkozy. En échec pour endiguer les effets de la crise systémique du capitalisme, sa tentative de siphonner les voix du Front national, par une dangereuse surenchère xénophobe autour du thème de l’ « identité nationale », se solde par une cruelle déroute.
Cette élection, entachée d’une nouvelle poussée de l’abstention, souligne s’il le fallait encore le profond divorce entre les classes populaires et les formations politiques, et interroge particulièrement la composante communiste, unie au Parti de gauche et à la Gauche unitaire au sein du Front de gauche.
Le score du Front de gauche est en-deçà des espoirs que l’on pouvait nourrir à la création de ce rassemblement, et n’atteint pas les objectifs à deux chiffres évoqués en début de campagne. Le remarquable travail des militants qui sont allés à la rencontre des électeurs avec conviction et enthousiasme n’a pas été suffisant, les principales formations politiques évitant soigneusement d’aborder la question du modèle de société post-capitaliste qu’il nous faut inventer, pour s’engluer dans des polémiques stériles.
La bonne tenue du Front de gauche dans certaines régions, dont le Limousin, l’Auvergne et le Nord Pas-de-Calais, ne peut cacher une érosion depuis les européennes, puisqu’il repasse sous la barre des 6%. Dès lors, les discours de satisfaction ne sont pas opportuns.
En Seine-Saint-Denis, le Front de gauche n’arrive qu’en cinquième position, et ce derrière le Front national. Depuis les régionales de 2004, la chute du nombre d’électeurs dépasse les 40%, un véritable décrochage. Le taux d’abstention de 62% et la forte remontée du Front national démontrent que nous n’avons pas su rendre lisibles nos idées auprès des plus modestes de nos concitoyens, notamment dans les quartiers populaires.
Le concept de Front de gauche devait être un concept innovant, proposant une nouvelle offre politique à vocation majoritaire au sein de la gauche ; la volonté de rassembler toutes les forces politiques, associatives et citoyennes opposées aux logiques libérales reste une nécessité pour redonner l’espoir d’une autre société accordant aux besoins du peuple le primat sur les intérêts du capitalisme.
Mais la démarche de constitution des listes aux régionales, soumise aux raidissements et aux volte-face des responsables des partis, n’a pas permis d’engager une dynamique autour du Front de gauche, ni d’élargir ce rassemblement. La position de la direction du PCF, jouant la montre pour imposer des choix contraires à la logique électorale, n’est pas exempte de toute responsabilité dans ces résultats décevants. Elle a entretenu la confusion en laissant croire à un possible accord avec le PS sur le projet, alors que ce dernier avait depuis longtemps adopté son programme et sa stratégie…Que de temps perdu !
Avec un étiage autour de 6%, le Front de gauche restera une force d’appoint marginalisée et ne pourra espérer infléchir la politique d’accompagnement du libéralisme impulsée par le Parti socialiste dans les régions, et soutenue par des milieux influents d’Europe écologie.
Force est de constater que le Front de gauche n’a pas suscité la dynamique citoyenne et électorale suffisante pour inverser les rapports de force à gauche. Si ce rassemblement revendique une vocation majoritaire à gauche, comme l’annoncent ses dirigeants, il y a urgence à ouvrir les fenêtres du Front de gauche à l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives de la gauche de transformation sociale.
Faute de quoi il demeurerait une alliance étriquée de trois formations à l’audience somme toute modeste.
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il aurait suffi de dire la vérité pour faire sortir les électeurs de leur “attente”: les non-dits “unitaires” les ont cloués dans leur abstention.
La vérité, quelles que soient les élections, c’est qu’il est incontournable de mobiliser les communes, les départements les régions et la nation ainsi que les “PIGS” , donc les nations européennes, à sortir de “l’euro”, et alors à partir de cet appel on mobilise comme en 2005 pour des vraies régions résistantes.
L’autre vérité à dire, c’est que si les abstentionnistes sont nos égaux ils ont quelquechose à dire d’impossible vu le système électoral: il faut donc qu’un “parti sans chef” présente des porte-parole tirés au sort pour dire qu’on refuse cette constititution merdique de pouvoir personnel et on refuse cette europe illégitime: seule la persévérance dans la résistance peut sortir le peuple de son attente!
J’ai vu le communiqué conjoint de François Asensi et Patrick Braouzec sur la présence entre autre de Bessac sur la liste de Seine Saint Denis. Alors, dimanche pour la première fois depuis que je vote, je mettrais une enveloppe vide dans l’urne. Oui, je crois au front de gauche, mais maintenant j’ai la certitude que pour les dirigeants du PC seul les places comptent. Qu’importe que nous ayons des représentants au conseil régional, l’important c’est que nous ayons une force politique de gauche qui dans le futur pèse réellement sur la vie de ce pays. Que nos propositions de transformation sociale soit relayées dans les médias. Que nous ayons un vrai groupe de députés à l’assemblée et que nous ne soyons pas obligé de marchander des petits arrangements minables. La direction du PC ne mérite pas ses militants qui ont tant fait durant cette dernière campagne. Ce sont eux qui ont porté la campagne.
Et le travail des élus communistes du département, quelle plus value en tire le parti ?
Nicole
Appel national pour un FPA!
http://www.frontpopulaireanticapitaliste.fr
Après les régionales la crise continue
Urgence écologique : A Copenhague les gouvernements n’ont pas su trouver le moindre accord contraignant pour sauver le Climat
Urgence démocratique : En Europe, 100% des peuples consultés sur le Traité de Lisbonne l’ont rejeté : la construction d’une Union Européenne injuste, continue contre leur avis…
Urgence sociale : A Athènes le peuple grec manifeste contre les mesures de rigueur que les banques privées font payer au peuple en échange de leur aide (baisses des salaires dans la fonction publique, gels des retraites, hausse de la TVA…). L’Union Européenne interdit à la banque centrale de venir au secours des états…
En France, à l’occasion des élections, dans plusieurs régions, des accords politiques unitaires ont été trouvés pour l’élaboration de programmes constituant une alternative à l’ordre des marchés et du capital.
Cette démarche doit être prolongée et accélérée !
– Pour que la Gauche se reconstruise dans une logique de Résistance, de Rupture et non d’accompagnement du système néolibéral.
– Pour que les luttes sociales en cours et à venir puissent s’appuyer sur une perspective politique de victoire.
C’est pourquoi, le collectif unitaire « A Gauche, Maintenant ! » du canton de Mèze (composé de militants de la FASE, du NPA, du PG, du PCF et des Objecteurs de Croissance), lance un APPEL à tous les collectifs qui ont participé, pour les régionales 2010, à l’unité des forces antilibérales, à se constituer maintenant en un Front Populaire Anticapitaliste.
Cet appel s’adresse aussi à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche.
http://www.ripostonsensemblemaintenant.fr